L’église dédiée à Saint Michele se trouve à l’intérieur du cimetière de Oleggio. L’église a des origines anciennes si bien qu’elle fut évoquée en 973. En 1133 Oleggio obtient la dignité d’église paroissiale du village. Au cours du XVIe siècle elle fut abandonnée pour la nouvelle église de Saint Pietro, située dans l’ancien “castro” (château). Elle a trois nefs au bout desquelles il y a trois absides semi-circulaires, dont la centrale, qui est orientée, a des dimensions plus grandes; le presbytère est surélevé par neuf marches et la crypte dessous à trois nefs scandées en 12 petites travées: elle est couverte de voûtes à croisière. La façade à saillies, adressée à ouest, est cadencée par des bandes d’encadrement qui se raccordent entre eux par des petits arcs suspendus. De grand intérêt sont les cycles de peintures à l’intérieur de la Cathédrale, qui représentent un rare exemple d’art romane encore visibles au nord de l’Italie. Sur la contre-façade d’entrée un Jugement Universel de style Médiéval est représenté avec le Christ Juge au centre, malheureusement ruiné par une ancienne ouverture aujourd’hui couverte. Dans le premier ordre nous voyons la représentation des Anges, la Vierge et les Archanges; dans le deuxième, à demi-figure, les Apôtres et, dans le successif les âmes des croyants. Les fresques d’époque romane sont nombreuses: la plus discutée d’entre elles est nommée “Il Cavaliere” (Le Chevalier), placée dans la partie centrale du tambour absidiale, dont la datation et la signification des sujets représentés sont inconnus. Les autres fresques, qui se trouvent dans l’église, sont très précieuses: dans la nef majeure la Résurrection du Christ, datable entre la fin du XVe siècle et le commencement du XVIe siècle attribuable au peintre novarois Franceschino Cagnola, les Saints avec arme nobiliaire et Saint Antoine l’Abbé du XIVe siècle, tandis que les Saints évêques dans la crypte remontent au XIVe siècle. Le Saint Michel Archange, sur le premier pilastre à droite, est œuvre du peintre d’origine polonaise (mais ‘Oleggese’ par adoption) Joannes Maria de Rumo, et remonte à la première moitié du XVIe siècle.